RER Hiver 2018 – Morgane Clément-Gagnon

Période de résidence de recherche: 18 au 24 février 

Morgane Clément-Gagnon / photographie / RER / hiver 2018 / une semaine

 

Témoignage de l’artiste
« J’ai toujours trouvé que l’hiver en ville un peu pénible. On dirait qu’en contexte urbain, notre organisation sociale devient disfonctionnelle. Pourtant, l’hiver fait partie de nous… Mais encore faut-il se donner les moyens de l’apprivoiser et de l’aimer. En arrivant à rurART, j’avais l’impression que je n’avais pas mis le nez dehors depuis trois mois. Le lieu, vaste et inspirant, m’a tout de suite dévoilé ses nombreuses possibilités. Moi qui croyais m’intéresser aux bâtiments et aux structures de la ferme, je me suis surprise à me promener dans les sous-bois à chaque coucher de soleil, cherchant une basse lumière parfaite et des textures organiques. Pendant cette semaine, j’ai pu me réconcilier avec les possibilités créatives du froid et de la neige.
Mais que fait-on quand on vient travailler sur l’hiver et que soudainement tout fond ? On apprend à laisser aller et à se laisser porter par ce qui se présente à nous. Après tout, c’est dans la contrainte que l’art se déploie, non ? De par nos discussions animées et sincères, Amélie et Marie-Noëlle ont su nourrir ce processus créatif, qui s’est fait sous le signe de l’acceptation et de la spontanéité. Ce sont de précieuses choses à cultiver dans une démarche artistique.
J’ai quitté rurART avec de nouvelles possibilités, une plus grande confiance en mon intuition créative ainsi qu’une grande fierté du travail accompli.
Merci ! »

 

Une Présentation artistique et causerie avec l’artiste

Le vendredi 23 février de 19h à 20h30 – rdv dans le studio de la grange –
Découvrez le travail de Morgane Clément-Gagnon, artiste en photographie.

Dans sa pratique, Morgane Clément-Gagnon s’intéresse à la notion du territoire, de la ruralité et aux enjeux contemporains entourant l’image. Sa photographie explore la nature humaine et le sens qu’on lui donne, en cherchant subtilement la trace de l’humanité, souvent ailleurs que dans le portrait. Ses recherches l’amènent tantôt à créer des projets à caractère documentaire, tantôt à se servir du territoire comme canevas pour inventer un autre univers. En ajoutant artificiellement de la couleur à la prise de vue ou en postproduction, elle flirte avec le surréalisme et elle aime situer son travail dans l’espace ambigu qui partage la réalité de la fiction, le profane du sacré. Récemment, elle s’est initiée aux procédés alternatifs tels le cyanotype et le kallitype, techniques qui lui ouvrent de nouvelles possibilités dans l’approche qu’elle développe de la couleur.

Avant de se consacrer à la photographie, Morgane Clément-Gagnon a travaillé plusieurs années dans le milieu académique en philosophie. Ce parcours atypique lui donne l’opportunité de faire le pont entre théorie et praxis, et ainsi mener le spectateur à réfléchir sur sa propre existence au travers de l’image photographique.

Morgane vit et travaille entre Montréal et le reste du monde.

www.morganecg.com