Groupe RER Été 2019 – 1ère édition!
Découvrez le travail de notre première cohorte d’artistes en résidence de recherche sur la ferme cet été;
- Angélique Amyot (danse contemporaine, Qc)
- Marc-Antoine Dorval (métiers d’art, Sherbrooke)
- Lisa Kimberly Glickman (peinture, Mtl) et
- Valérie Pitre (danse contemporaine, Qc)
Du 3 au 11 août ils créent, se cotoient et s’inspirent d’un environnement hors du commun pour nourrir leur démarche individuelle.
PROGRAMME DE LA SOIRÉE
Dès 17h – Visite de ferme et pique nique potluck sous les pommiers avec les artistes
Ensuite – découvertes artistiques
Pour terminer – échanges autour du feu de joie
COÛT: contributions volontaires
QUI: ouvert à tous
LIEU: Ferme La Généreuse, 540 ch. Labonté Cookshire-Eaton
INFO: Amélie 819-342-9348
DÉMARCHES INDIVIDUELLES DES ARTISTES
Angélique Amyot
Danse contemporaine, Québec
Angélique Amyot voit la danse comme médiateur préventif et thérapeutique de la santé personnelle et collective. Elle valorise l’ouverture à l’autre, au mariage culturel et la mixité des disciplines. Par la danse, elle désire transmettre un message révélateur du sens fondamental de sa propre existence, de sa culture et de sa réalité sociale. Aulavik, qui veut dire, lieu de passage, gravite autour de la notion du territoire et sur la manière qu’il est incorporé, afin de le danser. Comment le corps devient le véhicule intégrant son territoire ? Qu’en est-il de la définition de son territoire géographique, intérieur et relationnel ?
Son approche soit teintée d’un angle à la fois personnel et social : son vécu, son univers, ses voyages, son époque, ses ancêtres, ses rencontres, ses déplacements et ses systèmes environnementaux.
Depuis longtemps elle se questionne sur la sédentarité vs le nomadisme, la vie urbaine vs rurale et sur l’influence de ces actions sur le corps humain, son comportement et sur les relations sociales. De quelle façon le territoire (sa matière, sa personnalité, sa couleur, sa densité, ses éléments, ses cycles) s’infiltre dans un quotidien partagé à la fois avec des amis, des connaissances et des étrangers ? Est-ce que le territoire est défini et encadrant ou flexible et métamorphosable ? Ayant grandi sur une ferme et une érablière, elle est sensible à la nature incluant son rythme, ses habitants et ses particularités. Ce territoire est le premier auquel elle s’identifie et elle se ravie, après ses autres étapes de recherche en studio, d’y retourner.
Marc-Antoine Dorval
Métiers d’art (ébénisterie, poterie), Sherbrooke
Que peut nous dire l’espace que nous habitons?
Avec quelles considérations choisissons-nous les objets qui participent à notre quotidien?
Des questions qui m’habitent et qui me permettent aujourd’hui de réfléchir au travers de mon art. J’ai la profonde intuition que ce que nous choisissons, trions, sélectionnons est intrinsèquement teinté d’à la fois tous nos paradoxes et nos individualités. En effet, si consommer est à chaque fois une petite révolution, l’action est aussi une porte grande ouverte sur une myriade de valeurs et de traditions que nous portons collectivement et intimement.
Ces questions sont, à mon sens, encore plus pertinentes en cette ère où la cadence du vivant ne cesse d’accélérer. De nouvelles réalités s’imposent et des idées naissent nécessairement de cet actualité; La décroissance en est un bon exemple. Mais que signifie réellement et implique le concept de la « décroissance »? Que signifie l’achat local et quelles sont les répercussion dans nos vies, nos quotidiens? Inévitablement, de ces changements, des réalités d’autrefois s’écroulent. Des métiers se perdent, d’autres se transforment et dans la broussaille de ces effervescences je me demande ce qui se perd et ce qui se créer. Ce qui meurt et ce qui vit.
C’est donc dans se bouillonnement d’idées et dans le cadre du programme PER qu’offre RURART à l’été 2019, que je m’inscrirai par le biais d’un souhait qui prend lentement forme: Approfondir la recherche de cette connexion que j’entretiens et que nous entretenons avec l’espace et ce qui l’habite.
L’objet / le lieu comme outils de réflection, un miroir vers qui nous sommes.
Du plus petit au plus grand / du collectif à l’intime.
Lisa Kimberly Glickman
Peinture, Montréal
Lisa Kimberly Glickman est une montréalaise native, peintre des figures et paysages contemporaine. Elle fait des marques depuis qu’elle pourrait tenir un instrument. Glickman a obtenu son baccalauréat en beaux-arts de la Rhode Island School of Design en 1981; et un diplôme en éducation en 1995, suivi par d’une maîtrise en éducation en 1998 de l’Université McGill. Son travail se trouve dans des collections privées aux États-Unis et au Canada. Elle expose son travail de façon professionnelle et a enseigné l’art pendant de nombreuses années dans des écoles de la région de Montréal.
En plus des figures humaines, son travail représente fréquemment des animaux – l’autre grand amour de sa vie. Mais quel que soit le sujet, la caractéristique principale de son travail est la richesse des couches de couleurs. L’artiste estime que la couleur doit parler, sembler bouger et avoir une vie propre, indépendante du sujet décrit, tout en étant liée à celui-ci.
Elle est particulièrement séduite par l’effet de la lumière sur les couleurs et aspire à obtenir une sensation d’ombre et de lumière, une sensation de l’heure du jour ou de la saison et à évoquer l’ambiance que les couleurs peuvent créer. Elle aime les subtilités et les nuances qu’elle peut créer avec le pinceau et les gouttes. Elle travaille généralement à partir d’une combinaison de vie, de mémoire et de photographies qu’elle a elle-même prises.
Valérie Pitre
Danse contemporaine, Québec
Valérie Pitre est une artiste en danse contemporaine de la ville de Québec. Elle gravite sur la scène culturelle depuis sa sortie de l’école en 2014. Elle intègre la compagnie de danse gumboot Les Malchaussées dès la fn de sa formation et amorce le travaille de création pour un spectacle jeunesse. Valérie plonge dans le domaine de la création chorégraphique et développe sa démarche artistique, alliant danse contemporaine, danse percussive, performance et arts visuels. Ses créations sont inspirées des problématiques sociales et environnementales ce qui lui permet de développer son langage chorégraphique personnel et unique. L’improvisation et le mouvement authentique sont les fondements de ces recherches corporelles. L’utilisation de matière comme des fls électriques, de la peinture ou même un masque permet d’implanter un univers visuel pour le spectateur et dirige l’intention de l’action dans le corps du danseur. Simplicité au naturelle est une œuvre chorégraphique construit sous forme de rituel, basée sur le principe du moment présent, de l’aventure spirituelle, du voyage unique. Une œuvre alliant les forces de la nature aux énergies du corps. Une femme sauvage, au visage en feur, progresse vers le chemin de l’inconnu. L’idée de vivre chaque sensation dans sa pleine amplitude, d’explorer les directions qui s’offrent et s’abandonner à
faire un choix sans jugement. Une pièce explorant les pouvoirs énergétiques qui gravite en nous et autour de nous.