‹ Retour à PER Printemps 2019 – 9 artistes
Aurélien Marsan Photo : inconnu
L’écriture m’accompagne depuis aussi longtemps que je me souviens savoir écrire. Plus jeune, je m’amusais sur une machine à écrire à me laisser surprendre par ce qui sortait sous mes doigts. Je tapais aussi un clavier dordinateur débranché, dans le vide, animé par le claquement des touches, la pensée ralentie par le processus. La lenteur facilite l’imprégnation, la pesée de chaque mot pour créer des images, des ressentis, dans l’invisible de la lecture intérieure.
J’écris de la même façon, quel que soit le médium, en partant d’un mot, d’une phrase qui anime mes pensées, et en la laissant se développer devant moi en formes variées inspirées par ce que je vis sur le moment et les réflexions engendrées. Mon écriture est spontanée, presque subie. C’est comme ça que je l’aime et qu’elle résonne le plus fort en moi.
Depuis 5 ans, j’explore la mise en performance de ce que j’écris. La mise en relation du mouvement, de la musique, de l’espace et des concepts, les interactions entre ces éléments. Conteur, guide en hypnose, je performe avec l’imaginaire, l’invisible. Professeur de yoga, musicien, j’intègre le mouvement et les sons au service de cet invisible, pour le rendre multi-sensoriel et emporter le spectateur dans une transe qu’il s’approprie.
Dans le cadre de RURART, je me questionne sur la relation de l’individu avec son environnement, la pulsion d’appropriation et la volonté de chacun de laisser sa trace. Je lie cette exploration à une autre sur la place de l’énergie masculine, possédante, contrôlante et structurante, et à son importance dans la société. Je la confronte à la nécessité de « prendre soin » et « d’être ensemble » qui me semblent primordiales pour le monde de demain.
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